"Le monde est un livre et ceux qui ne voyagent pas n'en lisent qu'une page."

-St Augustin.

12.07.2014. Quatre mois sur le sol américain.

Depuis quelques temps déjà, la vie commence à suivre son cours normalement. Dans le monde des au pairs, on appelle ça la fin de la honeymoon et le début de la routine. 

Après les 3 premiers mois où chaque chose que tu fais, découvres ou apprends au quotidien est une merveille, parce que, de fait, elle est nouvelle, je suis donc, dans l'idée, censée commencer à me sentir "blasée" de mon nouveau quotiden et "nostalgique" de ma vie d'avant.

Le fait est que tout va bien. Du moins dans mon esprit. Parcequ'en pratique, il est vrai que de temps en temps, le comportement des enfants tend quelque peu à "m'énerver". J'ai en effet eu le droit à un premier "craquage" la semaine dernière. Ayant le simple sentiment que je ne me faisais pas respectée, aimée, ni remerciée pour ce que je faisais pour eux, j'ai pleuré pendant une journée me disant et me convaincant que ce que j'étais en train de faire n'était peut-être pas fait pour moi. Après des lots de consolations, des paroles réconfortantes et revigorantes, le jour d'après, je me suis levée (de bon pied bien évidemment) et avec l'assurance qui me faisait tant défaut la veille. La machine est relancée, jusqu'au prochain craquage me direz vous, certes, mais se sentir bien dans l'instant T est le plus important pour moi.

Après ma honeymoon, donc, je pense être en mesure d'affirmer que je me suis faite à ma nouvelle vie ici, mon nouveau quotidien. 

Néanmoins, étant quelqu'un qui réfléchit beaucoup, je ne pense pas être capable de me sentir blasée de tout cela pour le moment. Chaque jour, chaque fois que je me met à réfléchir à ma situation, à ce que je suis en train de vivre, j'arrive toujours à me faire la réfléxion que c'est unique, extrêmement enrichissant, et que j'ai le temps d'en voir venir encore et encore.

Le fait de voyager par exemple est une motivation, la première surement, primordiale pour moi. C'est ce pour quoi je me lève tous les matins.

Je pense à tout ce qu'il m'a déjà été donné de découvrir ici mais je pense aussi et surtout à tout ce que j'ai encore à explorer ici et ailleurs. Mais, tout en ne perdant pas de vue, que ces rêves de voyages, qui, je suis sûre se réaliseront, nécessitent du temps et de l'argent. C'est pourquoi je songe lentement et surement à rester plus d'une année ici. En effet, je suis déjà au premier tiers de l'année et j'ai encore tellement de choses à faire! C'est donc à méditer et à confirmer dans 5 mois, au moment de signer les papiers...

Je prends donc le temps maintenant. Quand je n'ai rien de prévu le week-end, je ne stresse plus à l'idée de passer un samedi chez moi. Idée, qui à l'origine me donnait l'impression de ne pas otpimiser mon temps de présence ici. 

Il est vrai que le temps nous file entre les mains et qu'on ne le voit tout simplement pas passer. Mais à trop vouloir en faire, on peut également vite s'épuiser et ne pas profiter vraiment de ce que nous recherchions à l'origine.

Ma famille et mon neveu (qui grandit chaque jour), me manquent beaucoup ainsi que mes amis. Je pense à la France chaque jour en ce qu'elle a de négatif, que je ne retrouve pas ici mais aussi et surtout en ce qu'elle a de positif et que je retrouve pas ici non plus. Cependant, ça ne fait pas de moi quelqu'un de nostalgique qui vit dans la seule idée de retourner vivre chez elle. 

Le jour où cela arrivera sera surement merveilleux, mais pour le moment je veux vivre et profiter de tout ce que la vie ici a à m'apporter.

Je veux explorer ce pays et cette culture encore plus. Parler anglais et apprendre à connaître ces gens encore mieux. Continuer à évoluer dans cet état d'esprit positif, ouvert et optimiste, tout simplement.

R.E.